J'arrête les jeux vidéo.

Titre choc d'une réalité qui m'a traversé l'esprit plusieurs fois dans ma vie de joueur.Même si cela parait étonnant pour certaines personnes de mon entourage, il m'est arrivé de stopper les jeux vidéo pendant des périodes de plusieurs mois comme si le sevrage était nécessaire pour retrouver le plaisir procuré par la drogue vidéoludique.

En digérant la conversation d'hier sur mon autisme, je me suis rappelé qu'il y a quelques années, j'ai failli mettre le jeu vidéo entre parenthèses pour de bon et faire de ma PS3, un lecteur de Blu Ray exclusivement.

Je ne pourrais pas dire quand j'ai perdu la flamme pour le jeu vidéo à cette période : j'avais Lost Planet depuis peu de temps, Assassin's Creed qui devait être terminé et Final Fantasy XII dont je n'avais plus qu'à aller au boss final.

L'instant où cette perte d'envie est apparue, c'est quand j'ai inséré la galette de Lost planet qui est devenu la victime par ricochet de cette "brouille" avec le jeu.Je n'ai même pas fini le début du jeu et Lost Planet est resté dans son joli boîtier pendant presque un an avant que je me décide à lui faire sa fête et le finir.

Alors comment expliquer ce désamour soudain pour ce qui m'a accompagné si longtemps dans ma vie ?

Peut être justement cette longueur et cette constance puisque c'est un loisir que j'ai toujours eu à portée de main depuis la megadrive.

Trop facile d'accès, des jeux qui m'attiraient moins ou plus simplement une lassitude devant un média qui n'arrivait pas à toucher ma corde sensible pour continuer.

Avec le recul, je me rends compte que j'ai compensé par d'autres choses, je me suis laissé accaparer par d'autres activités autrement plus aliénantes.Je me souviens que je suivais encore l'actualité vidéoludique comme en quête de celui qui me ramènerait dans le giron des gamers.

 Le média ne me procurant plus de plaisir, j'ai pensé à définitivement arrêter le jeu vidéo et passer à d'autres choses.Puis Bioshock est arrivé pour me rappeler que le jeu vidéo avait encore des choses extraordinaires à me faire vivre.

Il a touché mon coeur de joueur, m'a donné envie de reprendre du plaisir avec ce média.La qualité du jeu et le fait de me parler en tant que joueur a ravivé la flamme trop longtemps éteinte.

Puis d'autres périodes plus courtes sont intervenues depuis ces dernières années.Le jeu vidéo est redevenu une drogue avec l'émulation et la découverte de toutes ces perles que j'avais laissé passer lors de mes jeunes années.

Là intervient cette discussion et mon rapport au jeu vidéo : de la drogue ou du plaisir vidéoludique ? Faut-il que j'arrête définitivement le jeu vidéo même si ce n'est pas une demande de ma douce et qu'elle me tuerait certainement si je le faisais ?

 J'y pense comme une éventualité si le jeu vidéo devient une drogue au point de ne plus pouvoir m'en passer parce que je veux du plaisir dans le jeu vidéo et non un moyen de satisfaire une addiction.

Je verrais les prochaines semaines et mois si je retrouve le plaisir du jeu au delà de la volonté de finir tout trop vite et de rattraper tout ce que j'ai raté à l'époque (j'ai raté tellement de trucs autre que des jeux vidéo).

Je me rends aussi compte que sans ma douce, je pencherais dangereusement vers le cliché du no life avec des yeux explosés et rivés sur l'ordinateur ou la console à longueur de journée.Je sais que je suis libre de mes choix mais un oeil extérieur aide parfois quand on s'enferme dans ces travers autistiques.

Comments

[Batto]

ça arrive a tous le monde d'avoir des moments ou les jeux vidéo soule et qu'on a envie d'arrêter...faut faire une pause et plus tard l'envie revient ;)

[Pifpafpouf]

C'est un peu ce que j'ai fait à l'époque et ce que je fais maintenant (pas vraiment mais un peu quand même)